Ce blog rassemble des publications sur les graves dangers qui menacent à court terme notre magnifique planète. Puisse-t-il permettre une réelle et durable prise de conscience face à une catastrophe imminente. Vous y trouverez également des conseils pratiques pour mieux vivre en harmonie avec notre environnement...
mercredi 8 avril 2015
Pollution: 400 villages du cancer recensés. Combien en Inde et ailleurs?
AUJOURDHUI EN CHINE. DEMAIN CHEZ NOUS? SIMPLE QUESTION DE TEMPS.....
Pour
la première fois le ministère chinois de l'Environnement a publié la
liste des villages tellement pollués que la proportion des personnes
malades est alarmante.
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Shanghaï
Pour une fois, c'est
la propagande qui noircit le tableau. Le ministère chinois de
l'Environnement a publié, pour la première fois, la liste de «villages
du cancer», des bourgs où le niveau de pollution est tel que la
proportion de personnes atteintes de cancer franchit des niveaux
alarmants. La Chine
compterait, selon les chiffres désormais officiels, plus de 400 de ces
villages à la sinistre réputation, contre une centaine recensés
jusqu'ici par les écologistes.
Dans un texte qui annonce la
volonté de «protéger et contrôler les risques présentés par des
substances chimiques pour l'environnement pendant la période du plan
quinquennal (2011-2015», le ministère de l'Environnement reconnaît que
le problème est de taille et estime que «les produits chimiques toxiques
ont été à l'origine de nombreuses crises environnementales, liées à la
pollution de l'air ou de l'eau. Il existe même de très sérieux cas,
comme des villages du cancer dans certaines régions circonscrites.»
Dans les
campagnes, les abus d'entreprises qui polluent sans complexe, alimentent
le mécontentement social. Une gronde qui a gagné, depuis quelques
années déjà, la classe moyenne, qui se mobilise régulièrement contre des
menaces de pollution proches de ses lieux de vie. Plusieurs projets
d'usines chimiques ont ainsi été suspendus sur la côte Est, à la suite
de manifestations des résidents.
Mais la pollution qui a frappé Pékin
en janvier a sans doute donné une nouvelle ampleur au débat. Un nuage, à
la dangerosité inédite, a enveloppé la capitale chinoise pendant près
de trois semaines au mois de janvier, trahissant l'étendue du phénomène,
qui ne se limite pas à quelques poches industrielles. La question de la
qualité de l'environnement, déjà récurrente, ne cesse depuis
d'alimenter les commentaires des réseaux sociaux.
«Montrez-moi les rivières sales»
Avec
le rapport du ministère de l'Environnement, le gouvernement central
espère donner un gage de sa volonté de ne plus ignorer le problème, mais
de le combattre. Alors qu'un nombre croissant de personnalités se
mobilisent sur ces questions de pollution, Pékin espère peut-être
s'acheter un sursis auprès de l'opinion publique.
En 2009,
le journaliste d'investigation de la télévision hongkongaise Phoenix TV
Deng Fei avait publié une première carte de ces «villages du cancer».
Une centaine avait été recensée et le reporter avait commencé à
sensibiliser l'opinion sur la corrélation entre pollution et maladies
contractées par les résidents. Depuis, le compte Sina Weibo (équivalent
de Twitter) de Deng Fei, aujourd'hui suivi par près de trois millions de
personnes, continue de mobiliser sur ces questions environnementales.
Pour le Nouvel An chinois, le journaliste lançait une campagne
«Montrez-moi les rivières sales», en proposant aux internautes de
prendre en photo des exemples de pollution de l'eau, lors de leurs
traditionnelles vacances dans leur province d'origine. L'idée a fait
mouche. Des milliers de photos ont été repostées, offrant le triste
paysage d'ordures déversées dans des rivières, ou d'usines rejetant
leurs eaux usées non traitées dans les cours d'eau environnants. LIRE AUSSI: » Chine, l'empire de l'air impur
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