Un milliard de voitures
Il y a des chiffres qui portent à la
réflexion. Ainsi l’OMS (Organisation mondiale de la santé) avait fait
l’annonce en octobre 2011 que la planète venait de franchir le cap des 7
milliards d’habitants. Quelques semaines plus tard, Ward’s auto en
rajoute une couche en annonçant qu’il y a plus de 1 milliard de
véhicules sur la planète. Statistiquement, cela veut dire que chaque
septième habitant de la terre possède un véhicule.
Une croissance exponentielle depuis l’après-guerre
En 1950 on comptait 53 millions de voitures sur terre, majoritairement dans les grands pays industrialisés. Le boom de l’après-guerre, l’arrivée des banlieues et le développement des réseaux autoroutiers a fait passer ce chiffre à 193 millions en 1970 et un peu moins de 600 en 1990. Depuis cette époque, le taux de croissance a stagné dans les pays du G8, ce sont les pays en voie de développement qui ont pris la relève, l’Amérique du Sud avec le Brésil en tête, l’Inde et plus récemment la Chine qui sont devenues depuis trois ans le plus important marché automobile de la planète, devant les États-Unis.
La Chine en tête des pays producteurs
Selon le classement des pays producteurs, la Chine s'est hissée à la première place en 2011, avec 13,79 millions de véhicules produits (+ 48,3 %), dépassant et distançant le Japon, dont la production a reculé à 7,9 millions d'unités (- 31,5 %). Les États-Unis pointent à la troisième place (avec 5,7 millions d'unités, - 34,4 %), devant l'Allemagne (5,2 millions, - 13,8 %), la Corée du Sud (3,5 millions, - 8,2 %), le Brésil (3,18 millions, - 1 %), l'Inde (2,63 millions, + 12,9 %), l'Espagne (2,17 millions, - 14,6 %) et la France (2 millions, - 20,2 %), au neuvième rang. Suivent le Mexique, le Canada et le Royaume-Uni, avec chacun des volumes de production compris entre 1 et 2 millions d'unités. La Russie a reculé du 12e au 19e rang l'an passé, avec 722 000 véhicules produits (- 59 %). L’explosion du marché chinois contribue pour près de moitié à la croissance du secteur. Et même si le secteur automobile montre quelques signes d’essoufflement, il faut souligner qu’un seul chinois sur 17 possède une voiture, soit à peine la moitié de la moyenne mondiale, et bien moins qu’aux États-Unis, royaume de la motorisation, où ce ratio culmine à 1 véhicule pour 1,3 Américain. Au Canada, 78% des personnes en âge de conduire possèdent un véhicule, ce qui nous place dans la moyenne des pays industrialisés. La forte industrialisation de la Chine fait craindre le pire. Les grandes villes chinoises sont déjà très fortement polluées et la réglementation au chapitre des lois sur la pollution de l’air sont beaucoup plus libérale que chez nous.
Les Chinois n’aiment pas les voitures «vertes»
Au-delà du problème de pollution et du gouvernement chinois qui met de plus en plus l’emphase sur la voiture écologique en taxant fortement les gloutons de la route, il semble que les automobilistes ne vouent que très peu d’intérêt à la voiture verte. Selon le journal The Guardian, qui cite le cabinet d'études et de conseil IHS Automotive, le constructeur japonais Toyota avait réussi à ne vendre qu’une seule Prius en Chine en 2010. Les ventes de 4x4, en revanche, sont toujours en hausse chaque année. De quoi avoir froid dans le dos. Il y a aussi le problème du prix, les technologies vertes coûtent plus et l’acheteur chinois moyen n’a tout simplement pas les moyens de se payer une voiture verte. La majorité des voitures qui se vendent en Chine reposent sur des technologies d’anciennes générations et les performances écologiques sont encore loin de nos voitures. C’est au prix d’une technologie dépassée et peu coûteuse que la Chine peut vendre autant de voitures. Malgré les généreuses subventions du gouvernement et le soutien politique aux fabricants nationaux qui se lancent dans la fabrication de voitures électriques, l’espoir de voir la Chine se transformer en pionnier des voitures propres s’est heurté au refus des consommateurs de sauter le pas. Des conducteurs qui privilégient encore et toujours les voitures traditionnelles, qu’ils considèrent comme moins chères et plus fiables.
Croissance continue
Dans un proche avenir, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit 1,2 milliard de voitures en 2020 et 2,9 milliards en 2050, soit une croissance similaire les dix prochaines années, mais un emballement les trois décennies suivantes. Naturellement, bien des choses peuvent arriver, si la population mondiale augmente moins vite que prévu ou que la Chine resserre ses normes en exigeant des voitures plus propres. Cela pourrait changer la donne. Mais la croissance du parc mondial, quelle que soit sa vitesse pose toujours les mêmes problèmes de pollution environnementale (rejets atmosphériques, recyclages). Si on ne peut arrêter la croissance, il faut trouver le moyen de fabriquer des voitures plus propres et à prix compétitif, deux éléments indissociables pour arriver à faire avaler la pilule.
Une croissance exponentielle depuis l’après-guerre
En 1950 on comptait 53 millions de voitures sur terre, majoritairement dans les grands pays industrialisés. Le boom de l’après-guerre, l’arrivée des banlieues et le développement des réseaux autoroutiers a fait passer ce chiffre à 193 millions en 1970 et un peu moins de 600 en 1990. Depuis cette époque, le taux de croissance a stagné dans les pays du G8, ce sont les pays en voie de développement qui ont pris la relève, l’Amérique du Sud avec le Brésil en tête, l’Inde et plus récemment la Chine qui sont devenues depuis trois ans le plus important marché automobile de la planète, devant les États-Unis.
La Chine en tête des pays producteurs
Selon le classement des pays producteurs, la Chine s'est hissée à la première place en 2011, avec 13,79 millions de véhicules produits (+ 48,3 %), dépassant et distançant le Japon, dont la production a reculé à 7,9 millions d'unités (- 31,5 %). Les États-Unis pointent à la troisième place (avec 5,7 millions d'unités, - 34,4 %), devant l'Allemagne (5,2 millions, - 13,8 %), la Corée du Sud (3,5 millions, - 8,2 %), le Brésil (3,18 millions, - 1 %), l'Inde (2,63 millions, + 12,9 %), l'Espagne (2,17 millions, - 14,6 %) et la France (2 millions, - 20,2 %), au neuvième rang. Suivent le Mexique, le Canada et le Royaume-Uni, avec chacun des volumes de production compris entre 1 et 2 millions d'unités. La Russie a reculé du 12e au 19e rang l'an passé, avec 722 000 véhicules produits (- 59 %). L’explosion du marché chinois contribue pour près de moitié à la croissance du secteur. Et même si le secteur automobile montre quelques signes d’essoufflement, il faut souligner qu’un seul chinois sur 17 possède une voiture, soit à peine la moitié de la moyenne mondiale, et bien moins qu’aux États-Unis, royaume de la motorisation, où ce ratio culmine à 1 véhicule pour 1,3 Américain. Au Canada, 78% des personnes en âge de conduire possèdent un véhicule, ce qui nous place dans la moyenne des pays industrialisés. La forte industrialisation de la Chine fait craindre le pire. Les grandes villes chinoises sont déjà très fortement polluées et la réglementation au chapitre des lois sur la pollution de l’air sont beaucoup plus libérale que chez nous.
Les Chinois n’aiment pas les voitures «vertes»
Au-delà du problème de pollution et du gouvernement chinois qui met de plus en plus l’emphase sur la voiture écologique en taxant fortement les gloutons de la route, il semble que les automobilistes ne vouent que très peu d’intérêt à la voiture verte. Selon le journal The Guardian, qui cite le cabinet d'études et de conseil IHS Automotive, le constructeur japonais Toyota avait réussi à ne vendre qu’une seule Prius en Chine en 2010. Les ventes de 4x4, en revanche, sont toujours en hausse chaque année. De quoi avoir froid dans le dos. Il y a aussi le problème du prix, les technologies vertes coûtent plus et l’acheteur chinois moyen n’a tout simplement pas les moyens de se payer une voiture verte. La majorité des voitures qui se vendent en Chine reposent sur des technologies d’anciennes générations et les performances écologiques sont encore loin de nos voitures. C’est au prix d’une technologie dépassée et peu coûteuse que la Chine peut vendre autant de voitures. Malgré les généreuses subventions du gouvernement et le soutien politique aux fabricants nationaux qui se lancent dans la fabrication de voitures électriques, l’espoir de voir la Chine se transformer en pionnier des voitures propres s’est heurté au refus des consommateurs de sauter le pas. Des conducteurs qui privilégient encore et toujours les voitures traditionnelles, qu’ils considèrent comme moins chères et plus fiables.
Croissance continue
Dans un proche avenir, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit 1,2 milliard de voitures en 2020 et 2,9 milliards en 2050, soit une croissance similaire les dix prochaines années, mais un emballement les trois décennies suivantes. Naturellement, bien des choses peuvent arriver, si la population mondiale augmente moins vite que prévu ou que la Chine resserre ses normes en exigeant des voitures plus propres. Cela pourrait changer la donne. Mais la croissance du parc mondial, quelle que soit sa vitesse pose toujours les mêmes problèmes de pollution environnementale (rejets atmosphériques, recyclages). Si on ne peut arrêter la croissance, il faut trouver le moyen de fabriquer des voitures plus propres et à prix compétitif, deux éléments indissociables pour arriver à faire avaler la pilule.
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