Energie : une électricité 100% verte est possible, selon une étude... non publiée
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a élaboré un scénario d'une France avec une électricité 100% issue des énergies renouvelables. Mais la publication de cette étude a été repoussée, ce que regrettent les écologistes.
09 Avril 2015, 15h27 | MAJ : 09 Avril 2015, 17h00
Leparisien.fr
Une électricité 100% verte serait possible en France mais l'étude qui l'affirme a vu cette semaine sa publication repoussée. Les élus écologistes montent au créneau.
Le sujet est sensible alors que la loi sur la transition énergétique est toujours en cours d'examen au Parlement et que l'un des points de frictions pendant les débats a porté sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire - 75% aujourd'hui - dans le mix-électrique du pays.
Le sujet est sensible alors que la loi sur la transition énergétique est toujours en cours d'examen au Parlement et que l'un des points de frictions pendant les débats a porté sur la trajectoire de réduction de la part du nucléaire - 75% aujourd'hui - dans le mix-électrique du pays.
Le texte de loi prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 40% en 2030.
C'est la très fiable Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui a élaboré un scénario d'une France avec une électricité 100% issue des énergies renouvelables. Son étude devait être publiée la semaine prochaine lors d'un colloque. Sa diffusion a finalement été repoussée. Le site Mediapart l'a toutefois mise en ligne mercredi dans son intégralité. Le texte démontre que l'Hexagone a les capacités pour produire la totalité de son électricité à partir d'énergies telles que l'éolien, le solaire, la biomasse ou encore la géothermie.
L'étude explique également que cela coûterait environ 30% plus cher qu'avec le système actuel, mais quasiment pareil qu'avec une part de 50% pour le nucléaire comme le prévoit la loi sur la transition énergétique d'ici 2025.
L'étude «n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique»
La publication officielle de l'étude est «une affaire de quelques mois», assure ce jeudi le directeur général délégué de l'Ademe, Fabrice Boissier. L'Agence dément formellement que le report de la publication réponde à un quelconque agenda politique. Fabrice Boissier évoque plutôt des «hypothèses à retravailler» apparues «suite à des consultations avec un comité d'échange» composé d'acteurs du secteur, comme EDF ou le Syndicat des énergies renouvelables. Et de rappeler que l'étude a une vocation «scientifique et technique» et «n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique».
Les écologistes ne semblent pas se satisfaire de cette réponse. «Plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l'Ademe pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique», a réclamé le parti Europe-Ecologie-les-Verts dans un communiqué. Et le député Denis Baupin d'insister : «Cela illustre une nouvelle fois le tabou qu'il y a à évoquer le passage du nucléaire aux énergies renouvelables !»
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a donc du préciser que l'intérêt de l'étude n'était «pas l'objectif» d'atteindre 100% d'énergies renouvelables mais «quel est, quand on se projette dans des scénarios extrêmes, le coût de chacune des énergies, quelles sont les modalités de déploiement des sources de production et l'impact sur le réseau électrique».
C'est la très fiable Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui a élaboré un scénario d'une France avec une électricité 100% issue des énergies renouvelables. Son étude devait être publiée la semaine prochaine lors d'un colloque. Sa diffusion a finalement été repoussée. Le site Mediapart l'a toutefois mise en ligne mercredi dans son intégralité. Le texte démontre que l'Hexagone a les capacités pour produire la totalité de son électricité à partir d'énergies telles que l'éolien, le solaire, la biomasse ou encore la géothermie.
L'étude explique également que cela coûterait environ 30% plus cher qu'avec le système actuel, mais quasiment pareil qu'avec une part de 50% pour le nucléaire comme le prévoit la loi sur la transition énergétique d'ici 2025.
L'étude «n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique»
La publication officielle de l'étude est «une affaire de quelques mois», assure ce jeudi le directeur général délégué de l'Ademe, Fabrice Boissier. L'Agence dément formellement que le report de la publication réponde à un quelconque agenda politique. Fabrice Boissier évoque plutôt des «hypothèses à retravailler» apparues «suite à des consultations avec un comité d'échange» composé d'acteurs du secteur, comme EDF ou le Syndicat des énergies renouvelables. Et de rappeler que l'étude a une vocation «scientifique et technique» et «n'a pas vocation à documenter directement une politique énergétique».
Les écologistes ne semblent pas se satisfaire de cette réponse. «Plutôt que de chercher à en minimiser la diffusion, le gouvernement doit se saisir de ce rapport de l'Ademe pour accentuer les efforts en matière de transition énergétique», a réclamé le parti Europe-Ecologie-les-Verts dans un communiqué. Et le député Denis Baupin d'insister : «Cela illustre une nouvelle fois le tabou qu'il y a à évoquer le passage du nucléaire aux énergies renouvelables !»
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a donc du préciser que l'intérêt de l'étude n'était «pas l'objectif» d'atteindre 100% d'énergies renouvelables mais «quel est, quand on se projette dans des scénarios extrêmes, le coût de chacune des énergies, quelles sont les modalités de déploiement des sources de production et l'impact sur le réseau électrique».
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