Le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un nouveau record en 2014
Le Monde.fr avec AFP
|
• Mis à jour le
Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets »,
a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes,
contre 39,8 millions en 2013, indique un rapport publié dimanche 19
avril.
Lire notre note de blog : Le gaspillage électronique cartographié
Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de
salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par
l'Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones
portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des
imprimantes.
Etats-Unis et Chine en tête
Selon l'étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande
quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kilos, suivi de la Suisse
(26,3 kilos) et l'Islande (26,1 kilos). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kilos par habitant.
La région qui génère le moins de e-déchets est l'Afrique, avec un
rejet estimé à 1,7 kilos par habitant. Au total, le continent a produit
1,9 millions de tonnes de ces déchets.
Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la
Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32 % de la part
mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde.
Une valeur de 48 millions d'euros
Moins d'un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l'étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l'or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d'euros.
« Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse
'mine urbaine', un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l'UNU.
Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « 'mine toxique' qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone. Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.
Lire aussi le portrait (en édition abonnés) : Françoise Berthoud, écologue du numérique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire