mardi 21 avril 2015

Pesticides néonicotinoïdes: un rapport alarmant.


Cher ami, chère amie,
Un nouveau rapport scientifique vient d'être remis à la Commission européenne, qui dresse un constat alarmant sur les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles (1).
Pour les scientifiques et les citoyens, le doute n'est plus permis : les conclusions de ce rapport jusfient largement une interdiction ferme et immédiate de ces substances.
Pourtant, la Commission européenne fait la sourde oreille. Et en face, des centaines de lobbyistes de l'agro-industrie sont en train de se démener pour obtenir la réhabilitation de leurs poisons - à coup de procès contre le moratoire devant la Cour européenne de justice, de chantage à l'emploi et à la délocalisation... 
...et à coup d'études «confidentielles» que personne n'a le droit de lire en dehors des institutions européennes - assurant que leurs produits 10 000 fois plus toxiques que le DDT ne sont dangereux ni pour les abeilles, ni pour la santé ou l'environnement...
La pression est énorme et nous avons plus que jamais besoin de vous.
A force de sonner le tocsin et de mobiliser les troupes, scientifiques et associations citoyennes ont gagné du terrain face aux pressions gigantesques de l'industrie agrochimiques sur les institutions.
Les pétitions de Pollinis pour faire interdire les pesticides néonicotinoïdes ont réuni plus d'un million de signatures, et aujourd'hui nous faisons appel à vous pour enfoncer le clou, et nous aider à doubler ce chiffre pour obliger la Commission à faire le seul choix qui s'impose face aux évidences fournies par la science : interdire – totalement et définitivement - les néonicotinoïdes et autres pesticides tueurs-d'abeilles. !
Déjà :
- En France, l'Assemblée nationale vient de voter un amendement interdisant les pesticides néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016 (2). Et la bataille se poursuit au Sénat où l'amendement doit encore être adopté. Cela aurait été tout simplement impossible il y a quelques mois - preuve que les politiques ont bien entendu notre signal d'alarme !
- Aux Etats-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA), souvent accusée de complaisance vis-à-vis de l'industrie chimique, vient d'annoncer qu'elle suspendait purement et simplement toute nouvelle autorisation de néonicotinoïdes tant que les entreprises agrochimiques n'auront pas apporté la preuve de leur innocuité
 Et en Europe, le dernier rapport de l'EASAC - l'association réunissant les Académies scientifiques de tous les pays européens – est sans appel : les néonicotinoïdes ne sont pas seulement dangereux pour les abeilles, les bourdons et autres pollinisateurs indispensables à la diversité du monde végétal... ils représentent désormais une menace sérieuse pour la protection des cultures et l'avenir même de nos productions - et risquent de compromettre à terme la sécurité alimentaire de toute la population !
Face à ce constat alarmant, et aux initiatives prises en France et aux Etats-Unis, la Commission européenne doit tirer les leçons qui sautent aux yeux et interdire totalement les pesticides néonicotinoïdes.
Malheureusement, l'institution paraît faire la sourde oreille aux demandes des scientifiques et des citoyens.
Pire : lors de la présentation du dernier rapport de l'EASAC cette semaine, qui donne des informations saisissantes sur l'impact des néonicotinoïdes sur l'environnement et la biodiversité, le seul représentant de la Commission présent, le chef de l'Unité Pesticides à la Commission, a botté en touche.
Il a déclaré que cette étude n'apportait rien de nouveau, qu'elle n'avait pas de "valeur ajoutée" – et a écarté les conclusions pourtant frappantes des scientifiques d'un revers de la main.
Je vais vous détailler dans quelques instants les conclusions de cette étude, et vous jugerez par vous-même si les risques qu'elle décrit méritent d'être passés sous silence...
Mais avant ça, je veux m'assurer que vous compreniez bien l'enjeu, et que je peux compter sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à la Commission européenne, et nous aider à récolter les millions de signatures dont nous avons besoin en diffusant ce message au maximum autour de vous.
Si les lobbies agrochimiques gagnent la bataille et qu'ils arrivent à convaincre la Commission de remettre les néonicotinoïdes sur le marché, c'est une catastrophe sanitaire et alimentaire sans précédent qui nous attend.
Je n'exagère pas.
Etude après étude, en laboratoire et sur le terrain, les scientifiques qui se sont penchés sur ces substances ont constaté des effets sur l'environnement et la biodiversité qui dépassent tout ce qu'on avait pu imaginer jusque-là.
Leurs conclusions sont accablantes, et chacune d'elle justifierait à elle seule une interdiction immédiate de l'utilisation de ces pesticides :

– Mode d'administration par enrobage : des graines mortelles pour les oiseaux et rongeurs des champs
Les néonicotinoïdes sont appliqués directement par enrobage autour de la graine, et 20 % de la substance se développe avec la plante, circulant dans sa sève, et suintant par ses feuilles pour décimer les insectes qui s'en approchent (ennemis ou amis...).
L'un des problèmes posés par ce mode d'administration (vous verrez qu'il y en a bien d'autres…), c'est que des graines hautement toxiques risquent de rester à la surface du champ et attirer les rongeurs et oiseaux qui s'en nourrissent habituellement.
Les effets à long terme sont dévastateurs sur les oiseaux : aux Pays-Bas, des espèces aussi communes autrefois que l'alouette des champs ont vu leur population diminuer de 96 % depuis 1990 (début de l'utilisation des néonicotinoïdes) - tandis que le bruant de maïs et la perdrix grise auront bientôt complètement disparu (3).
L'autopsie d'oiseaux sauvages (canards, pigeons…) montre la présence de néonicotinoïdes dans leur organismes. Il aura suffi parfois qu'ils ingurgitent une seule graine pour que la substance leur soit fatale : des études ont montré que la dose léthale pour une perdrix est de 6 graines, et de 1 graine et demi pour un moineau – des quantités qu'il est très facile de trouver aujourd'hui dans la nature et les champs (4).

– Pollution permanente des sols :
Comme dit précédemment, moins de 20 % seulement des néonicotinoïdes qui servent à enrober les semences sont absorbées par les plantes : les 80 % restants partent dans les sols (5), à des concentrations très fortes qui déciment les populations de vers de terre et autre laboureurs naturels de la terre.
Une fois dans les sols, les néonicotinoïdes peuvent y rester jusqu'à 3 ou 4 ans - assez pour anéantir toutes les aides naturelles à l'entretien et la régénération de la terre (6).

– Contamination des eaux, et extermination des espèces aquatiques :
Une grande partie de ces substances ne reste pas dans le sol, mais est lessivée par les pluies jusqu'aux aux cours d'eaux et aux nappes phréatiques.
Une étude menée en Californie a trouvé des néonicotinoïdes dans 89 % des cours d’eaux étudiés (7).
Les néonicotinoïdes sont très toxiques pour les invertébrés aquatiques, et les populations de poissons qui s'en nourrissent. Les populations aquatiques rendent naturellement des services de "nettoyage" des eaux qui ne sont pas remplaçables technologiquement à grande échelle. Leur disparition serait une catastrophe écologique sans précédent.
Or, une étude relève déjà une baisse désastreuse de la biodiversité des cours d'eaux en Allemagne, en France et en Australie – jusqu'à 42% de micro-organismes en moins aux endroits où l'on constate par ailleurs un taux de contamination élevé aux néonicotinoïdes (8). L'impact sur les poissons qui se nourrissent de ces organismes est encore difficile à mesurer…

– Menaces pour l'avenir de l'agriculture et la sécurité alimentaire
Le pire, c'est que les pesticides néonicotinoïdes ne permettent pas d'envisager une protection stable et pérenne des cultures face aux ravageurs qu'elles sont censés détruire.
Au contraire, il reste peu de temps avant que l'intégralité de ces ravageurs ne se soit accoutumé complètement à la substance, et y devienne insensible.
Les études menées sur le doryphore, le scarabée ravageur de la pomme de terre, montrent une résistance déjà 100 fois supérieure en dix années seulement (6).
Même chose pour la punaise du pêcher, l'un des ravageurs les plus tenaces en France : des études montrent que ce bio-agresseur a déjà procédé à une évolution génétique lui permettant de résister aux néonicotinoïdes (9).
Des études menées dans les champs montrent une insensibilité croissante des populations de punaises du pêcher à ces produits (10).
Des résistances sont en train de se développer chez les ravageurs du colza (11) et du blé (12) cultures traitées quasi-exclusivement avec des néonicotinoïdes par enrobage.
En clair, si rien n'est fait pour enrayer la spirale du tout-pesticides, d'ici quelques années les néonicotinoïdes ne seront même plus capables de protéger les grandes cultures contre les attaques des ravageurs.
Ils auront détruit durablement l'environnement, et nous laisseront avec des cultures sans protection, à la merci de ravageurs rendus surpuissants, et que plus rien ne pourra arrêter.
Même les ennemis naturels des parasites ne pourront plus rien pour nous aider, car leurs populations, sensibles aux néonicotinoïdes, sont déjà en voie d'extinction !
Personne, aujourd'hui, n'a de solution à proposer après ça. Même pas l'industrie agrochimique, qui pourtant continue de faire pression sur la Commission européenne pour remettre ses produits sur le marché – et s'assurer quelques années de profit supplémentaires avant le déluge...
Il est temps d'arrêter l'hécatombe, avant qu'il soit trop tard.
Il est évident que si on en arrive à de tels extrêmes, c'est la sécurité alimentaire de la population toute entière qui n'est plus assurée.
L'enjeu est dramatique, et dépasse largement les quelques milliards de profits que se font les industries agrochimiques en commercialisant ces produits.
Nous n'allons pas les laisser sacrifier notre santé, notre alimentation et celle des futures générations, tout ça pour satisfaire leurs profits immédiats !
La décision de la Commission, va être décisive pour notre avenir à tous : soit elle cède à la pression des lobbies agrochimiques, autorise les néonicotinoïdes et nous condamne tous à une catastrophe sans précédent...
... soit elle entend la mobilisation des citoyens et les appels de détresse des scientifiques, prend conscience du danger, et nous permet d'échapper au pire en interdisant pour de bon les pesticides néonicotinoïdes.
Il est clair que si les citoyens ne se regroupent pas rapidement pour constituer une force de frappe massive et organisée, et qu'on laisse le champ libre aux lobbies agrochimiques pour séduire la Commission, c'est la première option qui sera retenue...
C'est pourquoi nous faisons appel à vous, de toute urgence, pour nous aider à organiser une mobilisation massive dans toute l'Europe !
Pétition après pétition, nous avons déjà réussi à réunir les signatures de plus d'un million de citoyens à travers l'Europe, pour demander l'interdiction pure et simple des néonicotinoïdes.
Nouvelles évidences scientifiques en main, nous allons redoubler d'efforts pour mettre une pression déterminante sur la Commission et obtenir la victoire des citoyens et du bien commun sur les intérêts à court terme des agrochimiques !
Je compte sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à la Commission européenne en cliquant ici, et pour partager cet email avec vos amis, votre famille, vos collègues, et tous vos contacts.
C'est très important : plus nous serons nombreux, et plus notre force de frappe sera déterminante pour peser face aux pressions des lobbies.
Alors, n'oubliez pas, après avoir signé votre pétition, de transférer ce mail le plus largement possible autour de vous.
Personne ne doit ignorer ce qui nous attend tous si ces pesticides sont remis sur le marché. Et, je crois que vous serez d'accord avec moi, personne ne peut accepter qu'on mette ainsi en danger l'avenir alimentaire de nos enfants, pour satisfaire aux intérêts de quelques grosses firmes bien placées !
Un grand merci par avance pour votre action, pour préserver l'environnement et la biodiversité, et assurer la pérennité de l'agriculture.
Bien cordialement,
Nicolas Laarman
Délégué général de Pollinis

Références :
(1) EASAC, Ecosystem services, agriculture and neonicotinoids
(2) http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2064/AN/754.asp
(3) Gregory R. et al. (2005a). Developing indicators for European birds. Philosophical Transactions of the Royal Society of London B 360, 269–288
(4) Lopez-Antia, A., Ortiz-Santaliestra, M.E., Mougeot, F. & Mateo, R. (2013) Experimental exposure of red-legged partridges (Alectoris rufa) to seeds coated with imidacloprid, thiram and difenoconazole. Ecotoxicology, 22, 125–138
(5) Tapparo, A., Marton, D., Giorio, C., Zanella, A., Solda, L., Marzaro, M. et al. (2012) Assessment of the environmental exposure of honeybees to particulate matter containing neonicotinoid insecticides coming from corn coated seeds. Environmental Science and Technology, 46, 2592– 2599. doi: 10.1021/es2035152.
(6) Goulson, D. (2013), REVIEW: An overview of the environmental risks posed by neonicotinoid insecticides. Journal of Applied Ecology, 50: 977–987. doi: 10.1111/1365-2664.12111
(7) Starner K, Goh KS. Detections of the neonicotinoid insecticide imidacloprid in surface waters of three agricultural regions of California, USA, 2010-2011.
(8) Beketov MA, Kefford BJ, Schäfer RB, Liess M. Pesticides reduce regional biodiversity of stream invertebratesProceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. 2013;110(27):11039-11043. doi:10.1073/pnas.1305618110.
(9) Puinean AM, Foster SP, Oliphant L, Denholm I, Field LM, et al. (2010) Amplification of a Cytochrome P450 Gene Is Associated with Resistance to Neonicotinoid Insecticides in the Aphid Myzus persicae. PLoS Genet 6(6): e1000999. doi: 10.1371/journal.pgen.1000999
(10) Slater R, Paul VL, Andrews M, Garbay M, Camblin P, Identifying the presence of neonicotinoidresistant peach-potato aphid (Myzus persicae) in the peach-growing regions of southern France and northern Spain. Pest Manag Sci. 2012 Apr;68(4):634-8. doi: 10.1002/ps.2307. Epub 2011 Nov 2.
(11) Pawe� WÃ�gorek, Marek Mrówczy�ski, Joanna Zamojska Resistance of pollen beetle (Meligethes eaneus F.) to selected active substances of insecticides in Poland. JOURNAL OF PLANT PROTECTION RESEARCH Vol. 49, No. 1 (2009)
(12) Studies on Resistance of Grain Aphid (Sitobion Avenae) to Neonicotinoid Insecticides (Education Papers posted on December 24th, 2014 )


Pollinis - Association Loi 1901
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org

Biodiversité: de moins en moins d'oiseaux en Europe

L’Europe abrite 421 millions d’oiseaux de moins qu’il y a 30 ans et la gestion actuelle de l’environnement apparaît incapable d’enrayer l’hécatombe de nombreuses espèces récemment encore communes, révèle une étude publiée lundi par le journal scientifique Ecology Letters.
Cette disparition alarmante de la faune ornithologique européenne est liée aux méthodes modernes d’agriculture et à la disparition de l’habitat. «C’est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l’environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes», explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a co-dirigé l’étude.
Un déclin allant jusqu’à 90% a été enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, l’alouette des champs, le moineau et l’étourneau. Parallèlement, certains espèces rares d’oiseaux ont vu pendant la même période leurs effectifs s’améliorer grâce à des mesures de conservation, selon l’étude.
Les scientifiques, qui recommandent l’application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain, ont analysé les données sur 144 espèces d’oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles.

dimanche 19 avril 2015

Changement climatique: une priorité pour Obama

Barack Obama fait désormais de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité

Le réchauffement climatique, une priorité des Etats-Unis
Le réchauffement climatique, une priorité des Etats-Unis (Crédits : Reuters)
latribune.fr avec AFP  |   -  284  mots 
 
A l'approche de la Journée mondiale de la Terre, le président des Etats-Unis a alerté l'opinion sur les menaces découlant du réchauffement climatique. Les Etats-Unis sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de plus grande menace pour notre planète que le changement climatique": Barack Obama a lancé samedi un appel à l'action, à l'approche de la Journée mondiale de la Terre, mercredi 22 avril.

"La changement climatique ne peut plus être nié ni ignoré", souligne le président américain dans son allocution hebdomadaire, rappelant que 2014 avait été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés de températures en 1880.
Deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.
"C'est une problématique qui va bien au-delà de ma présidence", poursuit M. Obama. "Nous n'avons qu'une planète. Dans des années, je veux être capable de regarder nos enfants et nos petits-enfants dans les yeux et leur dire que nous avons fait tout notre possible pour la protéger".

Une visite dans les Everglades

M. Obama a annoncé qu'il se rendrait mercredi, à l'occasion de la Journée mondiale de la Terre, dans le parc national des Everglades, en Floride (sud-est), "l'un des lieux les plus singuliers du pays, mais aussi l'un des plus fragiles".
Dans cette partie du pays, "la montée du niveau des mers met en péril un trésor national et le moteur économique de l'industrie du tourisme", souligne-t-il.
Le président américain, qui a fait de la lutte contre le changement climatique l'une de ses priorités, espère conclure un accord mondial sur le climat en décembre à Paris, six ans après l'échec cuisant du sommet de Copenhague auquel il avait participé.

Changement climatique: déficit céréalier agravé au Niger.

Plus de 2,5 millions de personnes menacées par la faim au Niger

Le Niger doit en outre faire face à la présence de 200 000 réfugiés des pays voisins.
Plus de 2,5 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire au Niger en raison d'un déficit céréalier lié aux conditions climatiques, une situation aggravée par la présence de quelque 200 000 réfugiés ayant fui les attaques de Boko Haram, a annoncé samedi 18 avril le ministre nigérien de l'agriculture.
Cette précarité alimentaire, dans ce pays sahélien très pauvre en proie à des crises alimentaires récurrentes, est liée à un déficit céréalier de plus de 230 000 tonnes à l'issue de la campagne agricole 2014. Le gouvernement impute ce déficit à la sécheresse, aux inondations et à des attaques de chenilles.

200 000 réfugiés dans le pays

« On ne peut pas dire que le Niger est en insécurité chronique, mais ce phénomène reste très fréquent »,selon Vigno Hounkanli, le porte-parole à Niamey du Programme alimentaire mondial (PAM), qui compte assister 480 000 personnes à partir de juin.
« Nous faisons des distributions à partir de la période de soudure, quand les greniers sont vides et qu'il n'y a plus rien à manger », a-t-il précisé. La « soudure » est la période qui sépare la fin de la consommation des récoltes de l'année précédente – marquée par un épuisement complet des réserves –, des nouvelles récoltes. Elle dure plusieurs mois au Niger.
La présence dans le sud-est du Niger de « plus de 150 000 réfugiés » ayant fui les attaques des islamistes de Boko Haram et celle de « plus de 50 000 réfugiés » dans l'ouest, en provenance du nord du Mali a en outre eu un « impact négatif sur la situation alimentaire » de ces régions, a ajouté le nigérien de l'agriculture.
Pour tenter de résorber le déficit céréalier, le gouvernement a déjà lancé un programme de cultures irriguées sur 130 000 hectares pour produire 500 000 tonnes d'aliments, a-t-il assuré.
Pays pauvre très aride et à la démographie galopante, le Niger est souvent en proie à des crises alimentaires. En juin dernier, plus d'un million d'enfants âgés de moins de 5 ans, soit 14,1% de cette classe d'âge, souffraient de malnutrition aiguë, selon une étude gouvernementale.

Réchauffement climatique: famine agravée au Niger.

Plus de 2,5 millions de personnes menacées par la faim au Niger

Le Niger doit en outre faire face à la présence de 200 000 réfugiés des pays voisins.
Plus de 2,5 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire au Niger en raison d'un déficit céréalier lié aux conditions climatiques, une situation aggravée par la présence de quelque 200 000 réfugiés ayant fui les attaques de Boko Haram, a annoncé samedi 18 avril le ministre nigérien de l'agriculture.
Cette précarité alimentaire, dans ce pays sahélien très pauvre en proie à des crises alimentaires récurrentes, est liée à un déficit céréalier de plus de 230 000 tonnes à l'issue de la campagne agricole 2014. Le gouvernement impute ce déficit à la sécheresse, aux inondations et à des attaques de chenilles.

200 000 réfugiés dans le pays

« On ne peut pas dire que le Niger est en insécurité chronique, mais ce phénomène reste très fréquent »,selon Vigno Hounkanli, le porte-parole à Niamey du Programme alimentaire mondial (PAM), qui compte assister 480 000 personnes à partir de juin.
« Nous faisons des distributions à partir de la période de soudure, quand les greniers sont vides et qu'il n'y a plus rien à manger », a-t-il précisé. La « soudure » est la période qui sépare la fin de la consommation des récoltes de l'année précédente – marquée par un épuisement complet des réserves –, des nouvelles récoltes. Elle dure plusieurs mois au Niger.
La présence dans le sud-est du Niger de « plus de 150 000 réfugiés » ayant fui les attaques des islamistes de Boko Haram et celle de « plus de 50 000 réfugiés » dans l'ouest, en provenance du nord du Mali a en outre eu un « impact négatif sur la situation alimentaire » de ces régions, a ajouté le nigérien de l'agriculture.
Pour tenter de résorber le déficit céréalier, le gouvernement a déjà lancé un programme de cultures irriguées sur 130 000 hectares pour produire 500 000 tonnes d'aliments, a-t-il assuré.
Pays pauvre très aride et à la démographie galopante, le Niger est souvent en proie à des crises alimentaires. En juin dernier, plus d'un million d'enfants âgés de moins de 5 ans, soit 14,1% de cette classe d'âge, souffraient de malnutrition aiguë, selon une étude gouvernementale.

Centrales nucléaires: impossible démantèlement.

Centrales nucléaires : démantèlement impossible ?

LE MONDE TELEVISION | |
 
Le démontage de centrales nucléaires engendre un problème de stockage de toutes les pièces devenues des déchets radioactifs.
Le nucléaire devrait fournir des sujets aux documentaristes pendant au minimum quelques centaines d'années. Car le problème essentiel de l'énergie nucléaire est celui-ci : quoi qu'il arrive, ses conséquences sur les sociétés humaines seront très durables, en raison de la radioactivité qu'elle génère. De nouvelles enquêtes télévisées apportent des lumières originales sur un sujet qu'on pourrait croire rebattu. C'est le cas de ce film très intéressant réalisé par Bernard Nicolas, qui s'intéresse au sort des réacteurs nucléaires parvenus en fin de durée de fonctionnement. Ils sont près de quinze chaque année dans le monde.

Le problème, comme le montre de manière très pédagogique le film avec des reportages en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, est que l'industrie ne maîtrise pas cette technique difficile.

Pourquoi si difficile ? Parce que, après trente à quarante ans de production d'électricité par la fission de l'atome, tous les matériels intégrés dans le réacteur sont irradiés à un degré plus ou moins important. La technique de démontage s'avère très délicate si l'on veut éviter la contamination des travailleurs. De même, il faut ensuite enfermer très soigneusement les différents matériaux et liquides radioactifs pour éviter qu'ils contaminent l'environnement.

"PAS DE FUITE AVANT 300 000 ANS"

De surcroît, le démantèlement crée un problème de stockage des pièces de la centrale devenues déchets radioactifs. Le plus souvent, elles seront stockées aux abords mêmes de la centrale. Pour combien de temps ? "Au moins vingt ans, précise Jay Hyland, directeur de la sécurité nucléaire de l'Etat du Maine, aux Etats-Unis, probablement trente-cinq à quarante ans, ou peut-être même cent ans... Je ne sais pas."

L'espoir des nucléaristes serait de les enfouir sous terre. Mais là non plus, rien n'est vraiment maîtrisé. Dans la mine de sel d'Asse, en Allemagne, on a commencé il y a quarante ans à enfouir des déchets nucléaires. En 2004, la montagne de granit voisine a commencé à bouger et le site d'enfouissement à se fissurer. Et il faut y injecter du béton en permanence. On prépare un autre site dans une mine de fer à Konrad.

"Dans le pire des scénarios, assure Anja Schulte-Lutz, de l'Office fédéral contre les radiations, il n'y aura pas de fuite avant 300 000 ans." Mais, observe l'écologiste Udo Dettmann, "on nous a dit il y a quarante ans qu'Asse était sûr, et l'on s'est trompé. On n'est pas certain que, dans quarante ans, on ne nous dira pas de nouveau qu'on s'était trompé."

Les déchets éléctroniques: ils s'accumulent et sont encore bien trop peu recyclés.

Le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un nouveau record en 2014

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
 
Chaque Français produit environ entre 16 et 20 kg de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) par an.
Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, indique un rapport publié dimanche 19 avril.
Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par l'Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.

Etats-Unis et Chine en tête

Selon l'étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kilos, suivi de la Suisse (26,3 kilos) et l'Islande (26,1 kilos). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kilos par habitant.
La région qui génère le moins de e-déchets est l'Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kilos par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 millions de tonnes de ces déchets.
Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32 % de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde.

Une valeur de 48 millions d'euros

Moins d'un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l'étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l'or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d'euros.
« Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse 'mine urbaine', un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l'UNU.
Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « 'mine toxique' qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone. Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.
Lire aussi le portrait (en édition abonnés) : Françoise Berthoud, écologue du numérique

samedi 18 avril 2015

Déréglement climatique: on ne peut exclure le scénario du pire.

« Il n’y a pas d’arbitrage entre climat et prospérité »

Le Monde.fr | • Mis à jour le

image: http://s2.lemde.fr/image/2015/04/17/534x0/4618047_6_4f94_une-centrale-solaire-a-dunhuang-dans-la_ccfc1763dee3ab961e0593c56dbd8edc.jpg
Une centrale solaire à Dunhuang, dans la province de Gansu (nord de la Chine), en septembre 2013.

Les ministres de l’économie et des finances du monde entier se réunissent à Washington autour du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. A 200 jours de la conférence de Paris sur le climat, vont-ils ouvrir les yeux sur le nouveau monde qui émerge et changer d’orientation ? Voici quelques questions pour mobiliser les esprits.

Selon vous, les énergies renouvelables représentent-elles : 20 %, 30 % ou 50 % des nouvelles capacités de production électrique installées dans le monde ? La réponse est 50 %. Cela signifie que nous sommes entrés dans un monde où, pour la première fois, un nouvel électron sur deux est produit à partir d’énergies renouvelables. Et maintenant que les courbes se sont croisées, le sens de l’Histoire ne fait plus guère de doute.
Deuxième question : le prix d’un panneau solaire a t-il été divisé par : 2, 6 ou 8 entre 1990 et 2014 ? La réponse est par 8 ! En 2011, en Afrique du Sud, le gouvernement a mis en concurrence des producteurs d’électricité à base de charbon et d’autres à base de renouvelables. En moins de 4 ans, les tarifs ont chuté de 42 % pour l’éolien, de 68,1 % pour le photovoltaïque et de 45,6 % pour l’énergie solaire concentrée. Les programmes d’énergies renouvelables auraient déjà fait économiser au pays 410 millions d’euros. Nous sommes en train de vivre le moment où les renouvelables deviennent compétitives par rapport aux énergies fossiles pour produire de l’électricité, et ce, sans subvention publique.

Le déclin annoncé du charbon

Un pays comme le Costa Rica vient de passer 75 jours sans consommer une goutte d’énergie fossile pour produire son électricité – ni recourir au nucléaire ! Les pays en développement commencent à pouvoir imaginer, dans le domaine énergétique, l’opportunité d’adopter directement les technologies propres que sont les renouvelables, sans passer par l’étape de la production d’électricité carbonée ; comme ils l’ont fait dans les télécommunications, en sautant l’étape des lignes fixes et en passant directement aux réseaux mobiles. Les ministres des finances des pays en développement ne doivent pas se voir comme les derniers à prendre le train des énergies fossiles, mais comme les premiers à pouvoir s’en passer !

La révolution positive des renouvelables est appelée à précipiter le déclin annoncé du charbon. Alors que la pollution de l’air a atteint des niveaux insupportables dans les grandes villes chinoises à cause notamment des centrales à charbon, la consommation de cette source d’énergie a diminué en 2014 pour la première fois. Et une nouvelle baisse d’environ 10 % est programmée pour cette année. Il est de plus en plus probable que la Chine – de très loin le premier consommateur mondial – ait déjà passé son pic de consommation de charbon, qui n’était pourtant planifié que pour 2020 par les autorités.

Posons une troisième et dernière question aux ministres des finances. Depuis deux ans, alors que les marchés boursiers engrangeaient des gains importants, le cours des compagnies charbonnières australiennes, qui exportent leur production notamment en Chine, a-t-il : augmenté, stagné ou chuté ? Les capitalisations des plus grandes entreprises parlent d’elles-mêmes : - 42 % pour Aquila Resources, - 67 % pour Whitehaven Coal et - 80 % pour Yancoal ! Au-delà des enjeux moraux liés au fait que l’exploitation des réserves fossiles est incompatible avec la préservation d’un monde soutenable pour les générations futures, il y a donc de bonnes raisons, purement financières, de se désinvestir dès aujourd’hui du charbon !

Une trop lente révolution

Cette révolution est d’ores et déjà en marche. Mais elle est encore trop lente. A défaut d’un grand coup d’accélérateur, on ne peut aujourd’hui exclure le scénario du pire : un monde dévasté par un dérèglement climatique incontrôlé. En Syrie, au Nigeria, le dérèglement climatique est déjà un « démultiplicateur de conflits », selon l’expression du ministère de la défense américain. Et comme le rappelait François Hollande à la tribune de l’ONU en 2014, on compte déjà trois fois plus de réfugiés climatiques que de réfugiés pour cause de conflits armés. Il est tout simplement impossible d’envisager un monde en paix dans un chaos climatique. Peut-on espérer promouvoir le développement et accéder à la prospérité économique et financière dans un environnement trop dégradé pour nourrir les populations, exposé à des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et intenses, et où la pénurie de ressources provoque des conflits sanglants et déstabilise des régions entières ?
Mesdames et messieurs les ministres des finances, madame la directrice générale du FMI, monsieur le président de la Banque mondiale, madame et messieurs les banquiers centraux, il n’y a pas d’arbitrage entre climat et prospérité. Bien au contraire : la lutte contre le dérèglement climatique est aujourd’hui une condition de notre prospérité future. Pour espérer accomplir la mission cruciale qui vous incombe, il vous faut faire de la lutte contre le dérèglement climatique une priorité absolue. Maintenant.

Pascal Canfin

Pascal Canfin, ancien député européen EELV et ancien ministre délégué au développement, est aujourd’hui conseiller principal sur les affaires internationales et sur le climat auprès du World Resources Institute.

Déchets: un exemple citoyen à suivre

Ramasser, seul, des déchets au bord d’une rivière n’est pas vain

C'est l'histoire d'un citoyen Néerlandais lambda qui avait décidé "de faire quelque chose". Trop attristé par les monceaux de déchets en plastique qui jonchaient la berge de la rivière devant laquelle il passait chaque matin à vélo, l'homme décide de s'armer d'une pince à déchets, de gants, d'un sac-poubelle, de commencer à nettoyer la rive et de tout  documenter avec des images mises au fur et à mesure sur le site Imgur.


L'histoire du citoyen anonyme qui avait décidé de nettoyer la berge d'une rivière de ses déchets (Imgur)

L'histoire du citoyen anonyme qui avait décidé de nettoyer la berge d'une rivière de ses déchets (Imgur)
Constatant qu'il ne lui fallait pas plus d'une demi-heure pour remplir un sac-poubelle, soit autant de temps qu'il passait à se morfondre de la situation, l'homme, qui restera anonyme, se promet de renouveler l'opération chaque jour où il passera devant la rivière. Pour ne pas risquer d'arriver trop en retard au travail, il avance son réveil d'une demi-heure.
Cette action citoyenne, bénévole et anonyme lui vaut rapidement des félicitations, sur les réseaux sociaux (plus de 1 000 commentaires globalement élogieux sur Imgur, ce qui est beaucoup), mais aussi de la part d'autres cyclistes, qui s'arrêtent pour l'encourager. Un ami vient même régulièrement lui donner un coup de main. Au bout de six jours, la rive ne ressemble plus à la décharge improvisée qu'elle avait été :


I did a thing (Imgur)

I did a thing (Imgur)
Malgré les progrès visibles et gratifiants, la démotivation se fait parfois sentir. Les doutes, aussi : "Quel est l'intérêt de remplir de plastiques des sacs eux aussi en plastique, qui mettront 400 ans pour être détruits ?", s'interroge, en substance, l'intéressé.
Sa mission terminée, notre discret héros espère avoir réussi à faire des émules. L'idée : que chacun accepte de remplir un sac poubelle de déchets chaque année :
"Cela prend seulement trente minutes, ça fait une vraie différence, et vous serez surpris de constater à quel point vous vous sentez bien après.".
Avant-après :
I did a thing (Imgur)

I did a thing (Imgur)
Et de conclure : "Merci de m'avoir lu, et au lieu d'un chat, je vous offre cela : un foulque eurasien. Il a construit son nid à l'endroit que j'ai nettoyé".

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Jeûne: une nouvelle jeunesse pour le système immunitaire.

Jeûner trois jours renouvelle totalement le système immunitaire


Des chercheurs d'une équipe de l'Université de Californie du sud (USC) affirment avoir trouvé le moyen de contraindre le corps humain à se régénérer. Une découverte annoncée comme «capitale». Jeûner pendant 72 heures peut permettre de reconstruire l'ensemble du système immunitaire même chez les personnes âgées ou gravement malades telle est la conclusion de cette nouvelle étude scientifique.

Si jeûner est considéré comme néfaste pour l'organisme par les nutritionnistes, priver le corps de nourriture pendant trois jours contraindrait ensuite la moelle osseuse à produire de grandes quantités de globules blancs qui combattent les infections. Cette découverte peut être particulièrement utile aux malades dont le système immunitaire a été affaibli, par exemple les cancéreux traités par des chimiothérapies.

Selon les chercheurs d'USC, jeûner lance un processus de régénération. «Cela donne le feu vert à la moelle épinière pour reconstruire l'ensemble du système immunitaire» explique Valter Longo, professeur de gérontologie et de biologie à l'Université de Californie du sud. «Et la bonne nouvelle est que le corps se débarrasse des parties du système immunitaire abîmées ou âgées et inefficaces, pendant le jeun. Et si vous partez d'un système fortement endommagé par une chimiothérapie ou le vieillissement, les cycles de jeun peuvent permettre de  créer, littéralement, un nouveau système immunitaire». 

Les jeuns prolongés contraignent en fait le corps à consommer ces réserves de glucoses et de graisses mais aussi détruisent une proportion importante des globules blancs. «Quand vous vous privez de nourriture, le corps essaye d'économiser l'énergie dépensée et pour cela recycle un grand nombre de cellules du système immunitaire qui ne sont pas indispensables, notamment celles qui sont abimées». Ainsi, pendant le jeun, le nombre de globules blancs baisse fortement et augmente rapidement quand la personne s'alimente à nouveau.

vendredi 17 avril 2015

Réchauffement climatique: les nappes phréatiques vont souffrir

Les eaux souterraines à l'épreuve du réchauffement climatique

Le Monde.fr | | Par

Une cascade dans le Jura.
 
 
 
Début avril, 83 % des nappes d'eau souterraines de l'Hexagone affichaient un niveau égal ou supérieur à la moyenne de la période 1981-2010. C'est ce qu'a indiqué, jeudi 16 avril, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé de ce suivi. Une situation « plutôt favorable », donc, même si elle n'égale pas les niveaux exceptionnels (un excédent global de 20 %) atteints les deux années précédentes, arrosées par de fortes précipitations.La carte de France des eaux profondes est toutefois contrastée. Le Sud-Est, le bassin Artois-Picardie, l'amont pyrénéen et la Corse ont les sous-sols les plus humides, tandis que l'Est du territoire (Alsace et Champagne-Ardenne) est en déficit par rapport à la normale. Dans ces régions, « la situation ne devrait pas beaucoup s'améliorer sauf précipitations prochaines ».Le niveau de remplissage des aquifères au début du printemps est primordial, car il se stabilise ensuite avant de connaître une décrue généralisée. L'essentiel de la recharge se fait en effet entre les mois de septembre et avril, lorsque les pluies, en général plus abondantes, ne « retournent » pas vers l'atmosphère du fait de l'évaporation et de la transpiration des plantes (l'évapotranspiration), mais s'infiltrent dans les sols. D'où leur appellation de « pluies efficaces ».

Baisse générale de la recharge

« Le niveau actuel des réservoirs souterrains permet d'envisager sereinement la prochaine période estivale », celle où ces réservoirs seront le plus sollicités pour l'irrigation des cultures, estime donc le BRGM. « Rien n'est joué, souligne néanmoins Philippe Vigouroux, hydrogéologue. Il faut rester vigilant dans certaines régions. »
Vigilant, surtout, pour l'avenir. Le BRGM s'est projeté vers l'horizon 2070, en retenant le scénario d'une hausse des températures de l'ordre de 2° C. Les modèles montrent qu'en raison d'une évapotranspiration accrue et de l'assèchement des sols, conditions défavorables aux infiltrations d'eau en profondeur, les aquifères métropolitains connaîtraient « une baisse quasi générale de la recharge en eau, comprise entre 10 % et 25 % ». Deux zones seraient plus sévèrement touchées : le bassin de la Loire, avec un recul de 25 % à 30 % sur plus de la moitié de son bassin versant, et surtout le Sud-Ouest, avec une chute de 30 % à 50 %.
Ces projections globales, qui doivent être affinées par de futures modélisations régionales, sont préoccupantes. Sur les 100 milliards de m3 de ressources aquatiques souterraines de la France - ses « réserves cachées » -, près de 34 milliards de m3 sont prélevés chaque année pour répondre à différents besoins: principalement l'alimentation en eau potable, dont près des deux tiers proviennent des aquifères, mais aussi l'irrigation et les usages industriels.

Mieux gérer la ressource

Ce n'est pas tout. Nappes et rivières sont en connexion et des échanges d'eau se font dans les deux sens. La diminution de la recharge des premières pourrait ainsi entraîner une forte baisse du débit moyen des cours d'eau, de 10 % à 40 % dans la moitié nord du pays et de 30 % à 50 % dans la moitié sud, avec même, localement, des extrêmes de 70 %. En outre, dans les zones côtières où les aquifères sont en contact avec les eaux marines, la baisse du niveau des nappes, conjuguée à la hausse des océans due au réchauffement, pourrait provoquer, en vertu du principe des vases communicants, la salinisation des réservoirs souterrains d'eau douce.
Autant d'impacts qui, estime Serge Lallier, directeur adjoint eau-environnement au BRGM, doivent « être pris en compte dans les politiques de développement et d'aménagement du territoire, ainsi que les pratiques agricoles ». La ressource souterraine étant appelée à se raréfier, « il conviendra d'optimiser sa gestion et de mieux répartir les prélèvements dans l'espace et dans le temps ».

RUSSIE : gigantesques incendies

La Russie en proie à des incendies catastrophiques

Le Monde | • Mis à jour le | Par

A Smolenka, près de Tchita, le 13 avril.
Les maisons en bois paraissent dévastées, comme si elles avaient été bombardées, tandis que sur les routes couvertes de cendres, de rares véhicules circulent dans un paysage lunaire. Les vidéos amateur postées sur le site Internet YouTube offrent une vision saisissante des gigantesques incendies de prairie qui ont ravagé, depuis le 12 avril, des milliers de kilomètres carrés dans la province de Khakassie, dans le sud de la Sibérie. Et déjà, d’autres alertes ont été lancées en Transbaïkalie, une région montagneuse du sud-est de la Russie, au-delà du fameux lac Baïkal, mais aussi dans la région Amour, le long de la frontière chinoise, où le service fédéral des forêts a recensé, mercredi 15 avril, dix-huit incendies sur une surface totale de 24 000 hectares. Mardi, Greenpeace Russie a lancé une pétition qui a récolté près de 8 000 signatures en quelques heures, pour réclamer davantage de moyens dans les régions.
« La dissimulation des informations sur les incendies, la réaction tardive pour les éteindre et la crainte de faire appel aux instances supérieures sont les trois principales raisons qui ont déjà conduit à de nombreuses catastrophes », souligne le texte de l’ONG. En Khakassie, la situation, dramatique, éveille les souvenirs cauchemardesques de l’été 2010 durant lequel une cinquantaine de personnes avaient péri lors d’incendies dans l’ouest et le nord-est du pays. Cette fois, en Sibérie, 23 personnes sont mortes, trente villages ont été rasés, plus de 5 000 personnes ont perdu leur habitation, des dizaines de milliers d’hectares sont partis en fumée et, comme en 2010, l’état d’urgence a été décrété en plusieurs endroits.

Messages apaisants contredits

Les messages apaisants du ministère russe des situations d’urgence selon lequel, mardi soir, la situation était « sous contrôle » et les incendies partout maîtrisés, sont contredits par les témoignages de particuliers. Le même jour, des habitants de Tchita, la capitale de Transbaïkalie, diffusaient des images de la ville noyée sous une épaisse fumée rouge. Un peu plus loin au sud, un automobiliste a filmé des voitures qui zigzaguaient dangereusement entre les flammes sur une route. Dans cette région, trois personnes dont un enfant de 3 ans figurent parmi les victimes, selon les autorités locales.
En réalité, plusieurs provinces du sud et de l’extrême est de la Russie sont touchées. Et si la situation semble bien s’être calmée en Khakassie, il n’en va pas de même ailleurs. A plus de 7 000 kilomètres de Moscou, dans la soirée de mercredi, un mur de feu était ainsi visible depuis Blagovechtchensk, la capitale de la région de l’Amour, tandis que dans la région voisine de Bouriatie, l’agence forestière locale signalait pour sa part, mercredi, 41 incendies et départs de feux.
Les agriculteurs sont habitués à « nettoyer » leurs champs à la sortie de l’hiver en brûlant des herbes
Pour la plupart, ces derniers sont dus à l’imprudence d’agriculteurs habitués à « nettoyer » leurs champs à la sortie de l’hiver en brûlant des herbes. Des températures élevées pour la saison – 25 0C en Khakassie au moment du départ des feux – et des vents forts ont fait le reste. « C’est une catastrophe, ce qui s’est passé là-bas, mais ce qui nous inquiète le plus aujourd’hui, c’est la Transbaïkalie. Il nous est encore difficile d’évaluer la superficie détruite, mais une estimation modérée fait déjà état de 150 000 hectares, et nous nous attendons à une aggravation dans la région Amour », assure Alexeï Iarochenko, responsable du département des forêts à Greenpeace Russie. Le service des forêts de Transbaïkalie évalue pour sa part à « 104 000 hectares », la surface déjà en proie aux flammes.

« Les gardes forestiers n’ont pas d’argent »

« Le printemps vient de commencer, et il y a déjà des victimes », déplore Greenpeace, qui dénonce la « combustion d’herbes » et met en cause « la négligence des autorités ». « Chaque jour devient de plus en plus chaud, souligne l’organisation. Des gens mettent le feu à cause d’idées fausses mais il n’est pas trop tard, les gouverneurs des régions peuvent encore prendre des mesures. » « Or, poursuit Alexeï Iarochenko, rien n’a changé, et les moyens font toujours défaut. Le code forestier adopté en 2006 est complètement inefficace, comme l’ont déjà démontré les incendies de 2010, mais le gouvernement ne veut pas admettre ses erreurs. Le ministère des situations d’urgence est en soi une énorme structure, mais qui formellement n’est même pas responsable des forêts, alors que les gardes forestiers, eux, n’ont pas d’argent. » Depuis le 12 avril, le ministère a annoncé le déploiement de plus de 6 000 hommes pour combattre les incendies. Huit avions et hélicoptères, des trains à incendie ont été mobilisés. Mais pour beaucoup, ces interventions sont souvent trop tardives.
Le phénomène n’est certes pas nouveau en Russie, où l’on parle même de « saison des feux », et l’approche de l’été, période généralement propice aux incendies particulièrement dangereux et difficiles à éteindre quand ils se logent dans la tourbe, ajoute à l’inquiétude, avec son cortège de conséquences sur l’environnement et la santé de la population. En 2010, à la suite de feux provoqués par une chaleur sans précédent, 11 000 décès supplémentaires avaient été enregistrés à Moscou en deux mois.

jeudi 16 avril 2015

Ecocide : bientôt un crime puni par la loi

Le mouvement pour une justice poursuivant l’écocide prend de l’ampleur

14 novembre 2014 / Aline Aurias (Reporterre)



Les 13 et 14 octobre, s’est tenue la conférence End Ecocide on Earth. Après le semi-échec de l’initiative citoyenne du même nom, cet événement a lancé une campagne mondiale réclamant une justice internationale pour l’environnement. Près de 150 experts et citoyens de différents pays européens ont travaillé ensemble à des propositions concrètes pour atteindre cet objectif.

- Bruxelles, reportage
À l’heure où se multiplient grands projets inutiles et exactions environnementales, des rapports de la Commission européenne montrent que la criminalité environnementale devient la troisième plus rentable après les trafics de drogues et d’êtres humains.
Pourtant le cadre juridique actuel ne permet pas de répondre à la gravité de ces crimes. Un terme, cependant, les décrit parfaitement : écocide, du grec ancien oikos, la maison, et du latin caedere signifiant démolir, tuer. Littéralement, la destruction de notre habitat.
Ce mot, encore nouveau dans la sphère publique, pourrait bientôt modifier en profondeur la vie politique européenne. Car le collectif citoyen End Ecocide on Earth entend faire reconnaître l’écocide comme un crime international contre la Paix, dont les responsables seraient jugés en droit pénal.




Si la première action du groupe, l’initiative citoyenne européenne lancée en janvier 2013 et ayant récolté 130 000 signatures selon le collectif, n’a pas atteint le million de signataires nécessaire pour inviter la Commission européenne à proposer une nouvelle législation sur le sujet, c’est principalement faute de moyens de communication. Le mouvement ne s’est pas essoufflé pour autant, comme le prouve la conférence organisée mi-octobre à Bruxelles et hébergée au cœur des institutions européennes, dans les locaux du Comité économique et social européen.
Venus de toute l’Europe, les participants s’y sont rassemblés autour d’experts internationaux afin de faire le point sur l’écocide et de mettre en forme une proposition législative détaillée pour une justice environnementale. Prisca Merz, l’initiatrice du mouvement, a résumé ainsi le mot d’ordre de leur stratégie : « Sans principe de responsabilité, la démocratie ne peut fonctionner ».

Faire de l’écocide un crime à part entière

Le concept d’écocide est discuté depuis plus de quarante ans par les instances européennes, comme l’a précisé Damien Short, de l’Université de Londres. Sa première apparition remonte à l’utilisation de l’agent orange lors de la guerre du Vietnam. Mais le Statut de Rome, qui a défini en juillet 1998 le fonctionnement de la Cour pénale internationale de La Haye, traite uniquement du crime environnemental, définit comme outil de guerre pour perpétrer un génocide.
L’objectif d’End Ecocide on Earth est de faire de l’écocide non pas une sous-catégorie de crime de guerre mais un crime à part entière, englobant le temps de paix et engageant la responsabilité individuelle des dirigeants, politiques ou économiques.
« La question du crime d’écocide est difficile parce qu’elle est au croisement du droit pénal, du droit international et du droit de l’environnement », a expliqué Laurent Neyret, directeur d’un groupe de travail sur la question à l’Université de Versailles. Il en a rappelé les enjeux, qui sont évidemment d’ordre économique et environnementaux, mais aussi sanitaire (lors de la grippe aviaire, des oiseaux importés en contrebande pourraient avoir été à l’origine de la dissémination du virus) et sécuritaire, du fait de l’investissement de cette criminalité par des mafias.
Pour faire prendre conscience aux États et citoyens de la réalité de ces crimes, le Bureau européen de l’environnement (BEE) a mis en place Ejolt, un atlas de justice environnementale. Travail collaboratif s’appuyant sur un réseau international de scientifiques, activistes et avocats, cette carte compile plus de 1.200 conflits, présentés dans le détail avec les communautés, entreprises et mouvements de résistance impliqués, les surfaces menacées, enjeux finançiers à l’oeuvre...

- Mine à ciel ouvert de Hambach en Allemagne -

Au total, plus de cent paramètres permettent d’augmenter la visibilité de ces conflits et de mettre en réseau les acteurs. Nick Meynen, responsable de la communication du bureau a profité de la conférence pour présenter en avant-première la carte dédiée aux écocides.
Une première table ronde faisait suite à ces conférences plénières. Elle a été l’occasion de témoignages soulignant l’étroitesse des liens entre protection des droits humains et de l’environnement. C’est ce que résume le sous-titre de la conférence : « Les générations futures dépendent des décisions présentes ».
Une seconde rencontre montrait que mettre entreprises et gouvernements face à leurs reponsabilités et soutenir les investissements durables permettrait d’empêcher les écocides.
L’avocat Roger Cox a illustré la situation en présentant le cas qu’il défend, le procès que 900 citoyens hollandais ont intenté à leur gouvernement pour non contribution à la réduction de 40 % des gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990 (objectif fixé par les pays industrialisés lors de la conférence de Cancun en 2010).

Amplifier le mouvement

Pour conclure la journée, la juriste de droit international Valérie Cabannes, porte-parole d’End Ecocide, a présenté les voies d’actions pour continuer le mouvement, à commencer par la poursuite de la diffusion de la Charte de Bruxelles.
Cet appel, co-écrit avec neuf organisations et lancé au Parlement européen à la fin janvier 2014, demande l’établissement d’une Cour pénale européenne et internationale pour l’environnement et la santé. Ouverte à signature par les ONG et les citoyens, cette charte sera remise au secrétaire général des nations unies, Ban Ki-Moon, lors de la conférence climat COP21 en décembre 2015 à Paris, ainsi qu’au président de la Commission Européenne et au président du Conseil Européen.



La deuxième voie d’action, plus concrète, repose sur la préparation par un groupe d’experts scientifiques et juridiques d’une proposition d’amendement révisant le statut de la Cour pénale internationale et lui donnant compétence sur ces crimes contre l’environnement et la santé. Le processus de révision du statut de Rome demande simplement qu’un état membre propose l’amendement au secrétaire des Nations Unies, qui mettra alors la proposition à l’ordre du jour de la prochaine conférence de révision, prévue en 2017.
Reste à convaincre un des Etats de porter la demande. D’ici là, le dernier volet du plan d’action du collectif est de monter une campagne de mobilisation sociale massive pour peser dans les négociations de la conférence sur le climat.

Climate change : citizens sue their government

In Landmark Case, Dutch Citizens Sue Their Government Over Failure To Act On Climate Change

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"In Landmark Case, Dutch Citizens Sue Their Government Over Failure To Act On Climate Change"
The Hague, Netherlands, where the climate case will be heard.
The Hague, Netherlands, where the climate case will be heard.


For the first time ever, climate change is being taken to court over human rights.
Public arguments are scheduled to begin Tuesday in the Netherlands, where nearly 900 Dutch citizens have filed a lawsuit against their government for failing to effectively cut greenhouse gas emissions and curb climate change. 

Hailed by Dutch press as a “landmark legal case,” it’s the first European example of a group of citizens attempting to hold a government responsible for inefficient climate policies, and the first time that existing human rights laws have been the basis of a case.

“What we are saying is that our government is co-creating a dangerous change in the world,” Roger Cox, a legal adviser for the plaintiffs, told RTCC. “We feel that there’s a shared responsibility for any country to do what is necessary in its own boundaries to mitigate greenhouse gas emissions as much as is needed.” 

The plaintiffs will ask the court to force the Dutch government to reduce its greenhouse gas emissions by between 25 and 40 percent relative to their 1990 levels by 2020 — reductions that the IPCC has said developed nations must make if the world wants a 50 percent chance of avoiding a 2 degree Celsius increase in global temperature. Currently, the European Union has committed to reducing its emissions 40 percent by 2030, but the Netherlands has not made any specific commitments, saying instead that it intends to adopt any international agreement that comes from the Paris climate talks later this year.

To the Dutch citizens who are part of the class action, that promise isn’t enough. In 2012, the sustainability-focused Urgenda Foundation sent a letter to the government demanding more immediate action on climate change. When they received no response, Urgenda began looking for citizens to support a court case against the Dutch government. A year later, Urgenda, along with nearly 900 co-plaintiffs, filed a case against the Dutch government. 

The plaintiffs represent a wide cross-section of Dutch society, hailing from a diverse set of age groups and professions. One of the more notable plaintiffs, Joos Ockels, is the wife of Wubbo Ockels, the first Dutch citizen in space and a committed climate advocate until his death last year.

Nearly a quarter of the Netherlands is below sea-level, which forced the country to become an early adopter of climate adaptation strategies and renewable energy. But while the adaptation strategies meant to shield the country from rising sea level and more frequent storms are still in place, it has begun to fall behind when it comes to clean energy. According to the International Energy Agency, the Netherlands lags behind much of the European Union in renewable energy sources. In 2013, 4.5 percent of energy consumed in the Netherlands came from renewable sources, far below the country’s goal of getting 14 percent of its energy from renewables by 2020.

According to Dutch News, Urgenda claims that the Dutch government has acknowledged that its actions are “insufficient” to prevent the dangers associated with a warming world.
“The Netherlands is therefore knowingly exposing its own citizens to dangerous situations, in which they and their children will suffer serious hardship,” Urgenda said. 

 “The Dutch Supreme Court has consistently upheld the principle that the government can be held legally accountable for not taking sufficient action to prevent foreseeable harm. Urgenda argues that this is also the case with climate change.”

Earlier this year, the supporters of the Dutch case claimed a significant victory with the launch of the Oslo Principles on Global Climate Change Obligations, which hold that governments have the legal obligation to prevent the harmful effects of climate change, regardless of any preexisting international agreements. Though the agreement is mostly a template for courts, not a hard and fast protocol, it claims Jaap Spier, advocate-general of the Netherlands Supreme Court, as one of its primary supporters. According to the BBC, Spier has been quoted in the Dutch press saying that courts could be used to make countries adopt “effective climate policies.”

Urgenda hopes that this lawsuit will inspire others to use courts to hold countries accountable for failing to act on climate change. In Belgium, over 12,000 people have already pledged their support for a court case holding the government responsible for its actions on climate change. In the United States, the Oregon-based nonprofit Our Children’s Trust has been using similar tactics across the country, launching a suite of youth-led lawsuits against state and federal entities for failing to act on climate change. One such case in Oregon began oral arguments last week after being initially shot down in 2012.

Frédéric, 47 ans et citoyen du monde.